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bibliographie Urbanisme de Mzab

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Mzab et Urbanisme Quelques références bibliographiques

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Tour de Zelliga

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Tour de Zelliga

Inside ''Zelliga'', the mighty watch tower and fortress. Beni Isguen. Mzab valley...

Anciennes Serrure et clé

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Anciennes Serrure et clé

Tnast d W Annas

Anciennes Serrure et clé en bois, vallée du Mzab

Old wooden Lock and key from Mzab Valley

مفتاح وقفل خشبيان قديمان، واد مزاب.

André Chevrillon

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2André Chevrillon – Académie Française

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

André Chevrillon:

Les puritains du désert – André CHEVRILLON, membre de l’Académie Française. Librairie Plon 1927. 272 pages.

Récit d’un voyage qui mena André Chevillon à Ghardaia au début du 20ème Siècle. Les descriptions, très détaillées, sont pour la plupart toujours d’actualité :

« Courts et replets, la plupart, bien vêtus, drapés de haïks, de mousselines immaculées, ils (les mozabites) ont des airs de sagesse rassise et confortable. (…) Mais que de richesses, quelle diversité d’étalages, au souk de Ghardaia ! Qui aurait cru que, du désert, peuvent sortir tant de choses désirables ? D’abord, par terre, parmi les chameaux déchargés, les marchandises de poids : ballots de laine, couffins de grains, fagots de r’tem qui sert de combustible, pains de sel vierge, venus de Ouargla. Mais surtout (par terre, toujours sur la poudre du sol) mille humbles assortiments : des gousses rouges de piments, les cailloux résineux du benjoin, du henné en paquets d’herbe sèche, – et tous ces petits tas précieusement rangés, de brindilles, épluchures, dont mon compagnon mzabite me dit l’usage : du bois d’aloês pour le parfum, de l’écorce de noyer pour le tan, des coques de grenades pour la teinture. Et tant de roses pastèques, tant d’oranges ! »

 

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(1) ghardaia tourisme

André Ravereau

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2André Ravereau – Architecte

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

André Ravereau:

André Ravereau est certainement l’un des architectes qui a le plus étudié l’architecture du Mzab.

Dans son ouvrage de référence « Le Mzab, une leçon d’architecture », il présente nombre de croquis et photos qui sont le fruit de ses travaux de recherche sur place.

« Une architecture bonne, c’est à dire répondant au mieux aux besoins et au milieu physique – même construite avec les plus extrêmes simplicité et économie -, peut être belle. Et si elle est belle, elle peut également être prestigieuse, sans intention de l’être. Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige. »

 

 

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(1) ghardaia tourisme

Architecture du mzab

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اIl y a cinq qsur, « villages fortifiés » (ksour), localisés sur un affleurement rocheux le long de l'Wed Mzab et collectivement connus comme la Pentapolis. Ce sont Ghardaïa (« Tagherdayt »), principal village aujourd'hui, Beni Isguen (« Isjen »), Melika (« Mlishet »), Bounoura (« Bunur ») et El-Ateuf (« Tajnint »). En y ajoutant les plus récentes cités de Bérianne et El Guerara, le Mzab Heptapolis est au complet.

La combinaison d'un fonctionnement puritain de la foi ibadite avec la façon de vivre des oasis a conduit à une organisation stricte du territoire. Chaque citadelle était une sorte de forteresse-mosquée, dont le minaret servait de tour de garde. Des maisons de taille et de type standards ont été construites en cercles concentriques autour de la mosquée. L'architecture des colonies mozabites a été dédiée à une égale vie communautaire, avec le respect de l'intimité familiale. Les constructions du Mzab sont de style Libyen-phéniciens, plus spécifiquement berbère et a été répliqué dans d'autres parties du Sahara15. En été, les mozabites migrent dans des « citadelles d'été », centrées autour d'oasis de palmiers. C'est l'un des groupes majeurs d'oasis du désert Saharien, bordé par des contrées arides nommées chebka, traversées par des lits de rivières asséchées. La vallée du Mzab fait partie du patrimoine mondial16 depuis 1982, comme un exemple intact d'habitat humain traditionnel parfaitement adapté à l'environnement.

wikipedia

 

Courge blanche et melon

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Courge blanche et melon

Courge blanche et melon du M'zab

White squash and melon - M'zab – à aɣlad n iɣammayen, taɣerdayt.

amlun d tmisa n weɣlan.

Edifices défensifs

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Chaque ksar, dispose d'un système défensif qui le distingue. En plus du célèbre rempart de Béni Isguène, qui constitue le premier monument classé au Mzab, nous citerons le front du ksar de Bounoura et le rempart de Ghardaïa. Il y a aussi les tours de gué enguirlandées, tout au long de la vallée, dans l'environnement des ksars et de la palmeraie, y compris  les fameuses portes d'entrée des cités. L'ensemble, constitue avec le minaret de la mosquée un système défensif intégré.

L’étape qui suit l’élection de l’emplacement de la cité, est celle qui consiste à établir le tracé de ses remparts. Ces derniers sont intercalés de portes d’entrée et de tours. Les remparts préfiguraient les contours de la ville. Jadis, les maisons remparts constituaient, partiellement, un élément de ces infrastructures de défense

    Les cités sont protégées par des remparts ; ou des maisons remparts, ainsi que par des tours de guet et de défense .L’enceinte était percée de portes surveillées en forme de bordj (tours) percés, constituant le point d’aboutissement des rues(1).

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Le front de At Bounour(2)

Localisé dans la partie ouest du ksar de Bounoura. Il se présente sous forme d'une ceinture de maisons remparts perchées sur une roche dominant l'oued M'Zab sur la partie ouest du ksar de Bounoura. Il se présente comme une sorte de défonce naturelle.

 Les habitations forment des maisons remparts juchées sur un énorme rocher taillé par l'oued,les murs extérieurs des maisons sont percés de petites ouvertures qui sont tous simplement les fenêtres des habitations , elles sont réduites à l'état de regard car comme dans les autres ksar les maisons prennent leurs lumières et leurs aération du patio central.

 

 

01 OPVM

02 OPVM

Hassan Fathy

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2Hassan Fathy – Architecte Egyptien

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

Hassan Fathy:

Hassan Fathy, architecte Egyptien (1900-1989), s’est longuement exprimé au sujet de l’architecture mozabite lors d’un entretien donné au Caire.

« Je vous comprends d’admirer l’homme qui a travaillé au Mzab avec ses propres mains. Il a lutté contre les matériaux, les contingences, avec sa culture. C’était un duel avec la matière, et lorsqu’il a résolu son problème : il avait créé la beauté. »

« Prenons un homme du Mzab, il a construit sa maison selon sa quotidienneté. Chaque ligne exprime l’être qui l’a faite. Comme dans un habit à sa taille : dedans il se sent à l’aise, il n’est ni trop grand ni trop serré. »

« Les arcades du Mzab sont faites avec des branches de palmier incorporées ; comme dans le béton, l’armature est cachée. Cela m’intriguait. C’est le premier exemple de cette sorte de construction que j’ai connu. C’est très intéressant car les matériaux locaux donnent une forme et cette forme doit être belle… Cela provient de ce que la forme concilie les forces qui agissent, donnant l’esthétique, la beauté. »

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(1) ghardaia tourisme

Ksar, la palmeraie, et les cimetières

Icon 08Ksar, la palmeraie, et les cimetières 

Chaque ville du Mzab est composée de trois espaces essentiels et différents: le village (églament appelé Ksar), la palmeraie, et les cimetières.

Each city in the Mzab valley, is made of three main and different areas: the village (also called Ksar), the palm grove, and the cemetery.

Ac iggen s iɣerman n weɣlan yulid f caṛeḍ: aɣerm, elɣabet d lemkaber.

كل مدينة من مدن مزاب مبنية على ثلاثة مساحات أساسية: المدينة، الواحة، والمقبرة.

La maison mozabite

Icon 08La maison mozabite (1)

lamaison (taddert pl. tiddart) se présente extérieurement sous la forme d’une façade nue défoncée de trois ouvertures :

la porte (taurt, pl. tiuira) surmontée d’une lucarne (ullun pl. illunen) et d’un trou carré, à gauche de la porte, par lequel on peut actionner la fermeture (serrure en bois dur à tirette et chevillettes manœuvrées à l’aide d’une clef spéciale). 

 

 

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L’entrée indirecte (imi) comprend un couloir tournant à angle droit sur le patio (ammas) en partie couvert, ne laissant au centre qu’un carré de ciel fermé d’une grille de fer. Ce patio, où, la plupart du temps, se tiennent les femmes, comporte de nombreuses niches murales carrées, un coin cuisine, surmonté d’étagères superposées (maçonnées) pour le rangement des ustensiles de ménage des produits d’usage courant, un autre coin (tahaja) est occupé par le métier à tisser.


Sur ce patio central s’ouvrent, au rez-de-chaussée, plusieurs chambres (tazka, pl. tizkaui) dont l’une, appelée tiziffri ne possède qu’une ouverture béante, elle sert de salle de prière ; les autres pièces sont à usages multiples ; des latrines se trouvent au fond du couloir.

 

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Une cave (baju, pl. ibuja), en sous-sol, est en temps normal destinée à la conservation des denrées telles que les dattes, mais elle offre, en été, un abri appréciable contre les fortes chaleurs à ceux dont les occupations ou les ressources ne permettent pas de disposer d’une résidence d’été dans la palmeraie. 

 

 

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A l’étage, on trouve une galerie d’arcades sur piliers sur deux côtés, déterminant deux portiques (ikumar). Au centre est le patio supérieur percé d’un trou carré et grillé déjà évoqué. Une chambre ouvre sur le patio, elle est dotée d’un réduit toilette (azru uaman) et bordée de latrines. C’est la chambre d’hôte ; une autre pièce donne sur la galerie ; elle sert souvent de réserve à provisions (h’ujerete).  

Des rondins de bois saillants servent de porte-manteaux.

 

 

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La porte d’entrée unique, lourde et massive, s’applique dans un cadre à piédroits supportant un linteau soulagé par un arc de décharge. Elle se compose de planches de palmier assemblées, renforcées d’un bandeau horizontal décoré qui supporte un anneau de fer forgé. Une de ces planches verticales forme gond (ided) par deux appendices saillant en haut et en bas. Côté dos, les planches sont maintenues par trois traverses sculptées de petits triangles ; celle du milieu supporte un anneau métallique (tisel-sel) servant à tirer le battant.

 

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La fermeture (duart, pl. tidduarin) est en bois dur ; on ne peut l’actionner que de l’intérieur, elle se compose d’un tirant et de chevillettes de bois descendant dans des encoches du pène. On ne peut déverrouiller qu’à l’aide d’une clef spéciale, également en bois, munie de petits tenons.

Ces maisons enjambent parfois la rue, se projetant en encorbellements supportés par des consoles maçonnées.

 

 

Icon 08La maison mozabite traditionnelle(2)

plan des etages maison mozabite

Schéma publié dans le magazine documentaire Bibliothèque de Travail – 1991 (d’après un schéma d’André Ravereau ?)

Vue de l’extérieur, les maisons sont disposées en gradins et serrées les unes contre les autres. Leur masse est aérée et allégée par des rangées d’arcades. A l’origine, les peintures des murs aux tons pastels (bleu, vert, ocre…) ne sont pas prévues pour embellir mais pour atténuer la réverbération du soleil.

 

Les matériaux de construction

Les matériaux de construction de la maison sont des matériaux naturels :

 

Le toub

Ce sont des briques d’argile, fabriquées très facilement sur le chantier de construction. Séché au soleil, le toub a une excellente qualité iso thermique.

 

Le timchent

C’est une sorte de plâtre obtenu après quelques heures de cuisson de gypse local. Il sert à faire les joints entre les briques et les pierres. Comme la terre, il peut être manié à la main sans truelle. Lui aussi a des qualités iso thermiques.

 

Le palmier

C’est avec son bois que l’on fabrique des portes et des poutres. Le palmier est l’arbre dont toute partie a son utilité à Ghardaia. Ainsi, le régime de dattes sec et débarrassé de ses fruits est employé pour l’application des enduits sur les murs.

Quel que soit le climat extérieur, la température des pièces de la maison varie très peu grâce aux murs de toub et de timchent. Cette qualité des constructions en terre suscite de plus en plus l’intérêt des architectes modernes.

 

Icon 08Visite intérieure d’une maison

plan interieur maison mozabite

Schéma publié dans le magazine documentaire Bibliothèque de Travail – 1991

Poussons discrètement l’épaisse porte de bois qui ferme l’entrée. D’abord, nous ne verrons pas grand chose parce qu’une chicane dissimule les autres pièces aux regards.

Puis, un couloir débouche dans le tizefrit (salle des femmes) également destiné à certains actes religieux.

Les pièces du rez-de-chaussée (chambre, réserve des vivres…) se répartissent autour d’un espace central, appelé « ouastdar », où l’on cuisine et prend les repas.

Une ouverture, chebek, pratiquée dans son plafond, distribue une lumière douce.

Un étroit escalier de pierre nous conduit au premier étage qui est divisé en plusieurs parties:

– au centre, un espace sans plafond appelé « tirrarghet », lieu de séjour agréable au printemps ou à l’automne ;

– ouvrant sur celui-ci par des arcades, une chambre à plafond, ikomar ;

– le salon, laali, disposant d’entrées indépendantes pour que les invités puissent entrer et sortir sans importuner les femmes de la maison.

Au second étage, une terrasse (plafond des pièces du premier) entoure la maison sur trois côtés : elle est bordée de murs de 1,50 m de hauteur, remparts contre les regards indiscrets. Cette large terrasse sert de chambre à ciel ouvert pour toute la famille pendant les chaudes nuits d’été.

En guise de meubles, des niches sont façonnées dans l’épaisseur des murs. Quelques étagères et le coffre de la mariée peint de fleurs naïves apportent une touche de couleurs qui tranche avec les murs blancs. Les fenêtres sont rares et petites, tant dans un souci de préserver l’intimité de la famille que dans un souci de conserver la fraîcheur de l’intérieur pendant la longue et étouffante période estivale.

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(1) encyclopedie berbere 

(2) ghardaia tourisme

La place du marché

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Elles sont matérialisées par les places de marché (souk) implantées dans les ksars. Chacune de ces places se distingue par des caractéristiques propres. Dans l'ensemble, elles continuent d'assumer le rôle de structuration de l'activité économique qui était le leur depuis leur création. A leur tour, elles ont  été sujettes à de multiples opérations de restauration(1).

Le souk est une place attenante à l’entrée principale. C’est un espace intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur de la cité pour garder sa vocation d’espace de jonction à l’extrémité de la cité, son emplacement évolue en fonction de l’évolution de ses remparts.

Le souk est le centre d’activité de la ville et le centre public par excellence ; lieu d’attraction, de transaction, de bruit, et de rencontres, il se trouve délibérément rejeté à la périphérie de la ville. Sa position relève d’une part de son emploi dans le sens ou l’approvisionnement en marchandises nécessite un accès facile, d’autre part, d’une représentation sociale de l’espace qui sépare l’intime du public comme le sacré du profane.

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La place du marché Tajnint(2)

Elle se situe du côté Nord-est du Ksar. C’est un espace d’échanges conviviaux et de transactions commerciales par le bais de la vente à la criée. Ce marché a une  superficie estimée à 560m² environ, la place du marché est entourée de galeries et d’arcades de différentes tailles et dimensions à l’intérieur desquelles se trouvent des maisons de fraction.

A l’occasion de la célébration du millénaire la place a connu une vaste opération de restauration qui a touché l’ensemble de ses éléments en y apportant les corrections architecturales nécessaires.

    C’est dans cette place où ont eu lieu les festivités commémorant le millénaire de la ville d’El Atteuf et de la vallée du M’Zab en 1996.

 

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La place du marché De Tagherdayt(3)

La place du marché de Ghardaïa appelé « Azghar Ougharme »  qui signifie l’extérieur de la cité, se situe à la périphérie sud-ouest du Ksar. Fréquenté jadis par des commerçants caravaniers venus des territoires lointains,  cette place demeure encore à ce jour le marché le plus important et le plus dynamique de toute la région. Cette place du marché a été fondée vers les années 1884.

De forme rectangulaire avec une surface atteignant environ 3.400 m2  cette place est entourée d’une galerie ‘arcades de différentes formes et dimensions, sous laquelle s’ouvrent des boutiques et des petits commerces.

Les ruelles qui débouchent sur la place du marché ont un rôle économique dans leur partie la plus proche du souk. Autrefois, chaque type d’activité marchande se trouvait dans un secteur délimité et on y trouvait la rue des légumes, la rue des épiciers, la rue des tailleurs, celle des brodeurs, etc…, tandis que la place était ouverte  à la vente des produits venus de l’extérieur comme le sel, les épices, le blé, la laine, le bétail, etc… .

La place du marché comptait par le passé une aire de prière « M’çalla » surélevée et face du coté Ouest. Au milieu de la moitié Nord-Ouest de la place se situe la « Houita » qui est une ligne de grosses pierres enfoncées dans le sol et disposées en un demi-cercle d’environ 5m de rayon. Ces pierres constituaient jadis les sièges de chacun des membres de la « Djemaa » (assemblée de notables du Ksar)  qui s’y installaient pour débattre des affaires de la cité.

En octobre 1997 la place du marché - pour la première fois depuis son existence- une vaste opération de réhabilitation et de restauration  redonnant ainsi à cet espace son vrai visage historique (lieu de rencontres d’échanges et de convivialité).

Cette opération a touché l’ensemble des éléments constituant la place du marché commençant par le traitement des façades corrections architecturales, rétablissement des éléments endommagés, consolidation des poutres et des mures, crépissage, pavage. Le but principal de cette opération étant promotion et la réhabilitation du patrimoine architectural local.

 

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La porte Est de Beni Isguen

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La Porte Est de Beni Isguen

La porte Est de Beni Isguen. C’est l’une des deux entrées principales de la troisième extension du village faite au 19eme siècle.

The Eastern gate of Beni Isguen, one of the two main entrances of the last expansions of the village, which took place in the 19th century.

Imi acerqi n at izjen, d iggen s sen imawen n us-zeɛlek amedjaru n uɣerm illan idṛa alqeṛn fayed mraw-d-tes.

الباب الشرقي لبني يزقن، وهو أحد المدخلين الرئيسيين لآخر توسع للمدينة خلال القرن التاسع عشر........

Le barrage Ighzer N-Tissa

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Un élément structurant et marquant les espaces extra-muros dans le Mẓab

« La base authentique de toute étude sérieuse de l’art architectural est à rechercher dans les œuvres les plus modestes que les peuples ont su produire un peu partout et que les architectes ont rarement remarquées. Ces architectures populaires sont accrochées au sol, elles lui appartiennent, elles sont naturelles, elles épousent leur milieu, elles collent à la vie des gens. » Frank Lloyd Wright.

Le barrage (voir photo. infra) d’Ighzer N-Tissa (1) qui, comme partout dans le Sahara, un ouvrage vital, sert à stocker l’eau des pluies et à retenir l’eau des crues pour une meilleure exploitation hydrique. L’un des rôles principaux d’un barrage réside dans l’alimentation des nappes phréatiques qui, dans le Mẓab, traversent de nos jours une période de sécheresses « Tirmiẓin (2) ».

Ad d-yawi Yuc aman n wenẓar yllan ad sseswen Iğedlawen d ulawen.

Notes :

(1) J’avais par le passé interprété le nom géographique IƔzer N-Tissa (Oued N'Tissa, forme officialisée) comme étant un composé qui peut se traduire par « La Vallée d’Irrigations ». Grâce à un savoir-faire ancestral, cette vallée fut en fait détournée artificiellement à un point de son parcours, cela pour pouvoir arroser en aval une grande partie de la palmeraie située à des niveaux supérieurs au parcours naturel des crues de ladite vallée. Donc, on est bien devant un oued qui, après détournement artificiel, a effectivement un rôle important, celui d’irriguer une bonne partie de la palmeraie d’At Izğen (Beni-Isguen).

(2) Tirmiẓin est un nom féminin au pluriel qui peut se traduire par le sens de « grandes sécheresses ; période de sécheresses ».

hammou dabouz

Les arcades de Ba Mhammed

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Les arcades de Ba Mhammed

Les arcades de Ba Mhammed, un des beaux mausolées funéraires du M’zab (Beni Isguen)

Ba Mhammed arcades, one of the beautiful funeral mausoleums in the Mzab (Beni Isguen)

Ikomaṛ n Ba Mḥammed, d iggen s idlemṣalla ibhan n lemkaber n iɣzer n weɣlan (at izjen)

أقواس، بامحمد، أحد المصليات الجنائزية الجميلة في واد مزاب  بني يزقن.

Les cimetières

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Ils sont localisés à l’extérieur de la cité. Et ils sont nombreux, ils se trouvent  généralement hors des villes du M'zab mais organisés par elles et en fonction d'elles. Le cimetière est un espace intégré constituant une réelle ville des morts. Sa superficie est importante et contient des aires de prière mortuaire, reliés de bâtisses ouvertes à l’air libre, servant de lieu d’adoration de lecture du Coran en particulier en période d’hiver, durant laquelle une rotation pour l’accomplissement de ces rituels et la desserte des offrandes sont institués sur ces aires chaque vendredi.

Chaque quartier du cimetière porte le nom d’une célébrité religieuse ou sociale en générale qui y est enterrée. Le lieu d’enterrement y est déterminé par appartenance familiale, en fonction d’un usage rigoureusement suivie.

 

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Mausolé Chikh sidi brahim

Se localise en contrebas sur le versant sud du ksar. Fondée au 15ème siècle .Ce monument est une Mosquée funéraire et de fraction contiguë au tombeau du cheikh sidi brahim.

    Cette mosquée comprend une salle à demi souterraine. Elle est surmontée d’une petite pièce en demi niveau par  rapport au sol et au plafond de l’ensemble .La grande salle au niveau du sol extérieur est ouverte par des arcades  Sur un coté, et par un large claustra au dessus du tombeau du cheikh sidi brahim. Tout un mur est percé de niches et d’ouvertures en demi-lunes. Des piliers à l’implantation irrégulière portent arcs et liteaux qui supportent la poutraison en tronc de palmier.

    Une terrasse recouvre l’ensemble accessible par un escalier extérieur et ceinturé par un mur d’acrotère qui dessine le périmètre de la mosquée .une aire de prière prolonge la grande salle.

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Mausolé Chikh Baissa-Oualouani (3)

La mosquée est entourée de deux cotés (sud-est et sud-ouest) d'une large aire de prière maçonnée (M'çalla ).

La salle de prière a une forme rectangulaire avec une langueur de 15.50 m et une largeur de 9.00 m, elle est devisée en deux parties, la première comporte des piliers de sections carrée ou rectangulaire portent des arcs qui soutiennent des coupoles, la deuxième partie est postérieure vu sa construction.

Sur la terrasse de l'édifice, apparaissent les séries de coupoles irrégulières et plus ou moins aplaties dont certaines sont à peine esquissées .on avant il y a le Mihreb nettement formalisé, les coupoles ont une hauteur qui dégrade vers le mihreb .des pinacles marquent certains angles de l'édifice.

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Mausolé Chikh Baba-Ouljemma (4)

LOCALISATION : Mosquée de cimetière et de fraction, située au nord du ksar de Ghardaïa, sur une colline dominant le cimetière.

Baba-Oualdjemma c'est l'un des membres fondateurs du ksar de Ghardaïa. la mosquée qui porte son nom est datée du XIV° siècle.

DESCRIPTION : L'accès à la mosquée ce fait à partir d'un long escalier, la mosquée est de forme irrégulière, elle est entourée de tombeaux, se forme d'une seul pièce dont les piliers de sections carrées et rectangulaires portent des arcs qui soutiennent une série de coupoles formant le plancher.

 

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Tombeau et Mausolée Chikh Aissa (5)

Les tombeaux du Cheikh Abou Mahdi Aïssa ben Smaïl, et de ses disciples se situent au Nord du Ksar de Melika, à l’intérieur d’un grand cimetière assimilé à une véritable ville des morts.

Cheikh Sidi Aïssa, venu de la région des hauts plateaux de Ouled Naïl, vers 1500 Il eut de nombreux disciples dans la vallée du M’Zab et d’autres venus de Djerba en Tunisie et de Djabel Naffoussa en Lybie. Il laissa de nombreux écrits dans différents domaines comme le fiqh, la littérature, et autres sciences.

Mélika sa ville d’adoption, lui a gardé fidélité en lui consacrant le privilège  de rehausser ses pierres tombales et celles de ses disciples par leur matérialisation en petites œuvres réalisés en Timchemt (plâtre local). Ces œuvres assimilés à des sculptures surréalistes, offre avec leurs pinacles de différentes hauteurs une image plastique inédite et sans pareil.

 En avant de ces tombeaux s’étale une aire de prière où se rassemblent les habitants de Melika lors des funérailles et de la « Ziyara » ou visite. Celle ci est annuellement organisée au printemps par les « Azzaba »  (conseil des sages), et consiste essentiellement à divulguer l’histoire locale et assurer la perpétuité des connaissances de la mémoire collective.

 la mosquée Sidi Aïssa, située en bordure de cimetière et près de l’enceinte du Ksar, faisait partie intégrante de l’ensemble du paysage architectural de ces lieux, mais malheureusement, elle fût détruite dans les années soixante.

 

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Les palmeraies

Icon 08Les palmeraies(1)

Les palmeraies sont situées à proximité des villes, elles comportent de nombreux ouvrages hydrauliques, barrages d’absorption, galerie souterraine; puits, ruisseaux artificiels ou rigoles (seguia). Ces oasis tendent à devenir de véritables cités d’été .On y construit de plus en plus de maisons pour profiter, à la saison chaude, de la relative fraîcheur que dispense l’ombre des palmiers et de l’eau.

La palmeraie du Mzab est donc plus qu’un jardin d’agrément, elle est le fruit d’un travail difficile, anciennement, les Mozabites ne possédaient aucune habitation fixe dans l’oasis .On n’y rencontrait que quelques tours de guet ou des veilleurs, armés, montaient la garde pour prévenir la population en cas de danger et la faire refluer vers les ksours .Puis, on en vint à construire de simples zraib (huttes en terre) recouvertes de branchage, puis on fit des maisons de torchis et ( donc vers 1880),  les Mozabites ,on y construit des habitations  semblables à celles  de la ville.

Divisées en parcelles de jardins, elles se situent à proximité de chaque ksar, mais sur certains ksars, elles s’étalent longitudinalement pour occuper des distances importantes. Les oasis représentent un ordre architectural et urbanistique intégré. Les passages y sont  étroits, car étant limités par les murs des jardins, construits en terre battue, ils constituent des rigoles servant à desserte des eaux des oueds qui, périodiquement, s’écoulent au Mzab. A la base de ces murs, sont percés des ouvertures normalisées et rigoureusement gérées par un collectif d’amines chargées de la supervision de l’irrigation de la palmeraie.

 

Icon 08La palmeraie, un havre de paix d’une grande fragilité(2)

Les palmeraies sont des lieux très agréables à vivre pendant les mois les plus chauds. La palmeraie offre un paysage aux apparences si naturelles qu’on oublierait qu’elle a été entièrement créée par les hommes. Ces jardins sont la récompense de siècles d’efforts incessants pour domestiquer le désert.

Un ami mozabite vous invitera sûrement à vous reposer quelques instants dans son jardin, au milieu des plantes d’agrément, jasmins, lauriers et rosiers qui mêlent leurs parfums à ceux des orangers ou des amandiers.

Ville d’été

De nombreuses habitations ont été construites dans la palmeraie. L’ensemble constitue la ville d’été qui se retrouve noyée dans une végétation luxuriante. Dans les rues, on marche entre les hauts murs de pierre et de toub ; sur le sol, tapissé de sable, les pas sont silencieux. Ici, d’ailleurs, tout respire le calme et la sérénité.

Les cultures dans la palmeraie

A l’ombre des palmiers dattiers, les Mozabites pratiquent la culture.

De nombreux arbres fruitiers (orangers, citronniers, grenadiers, figuiers…) sont protégés de l’ardeur du soleil par les palmes des palmiers. A leur tour, les arbres fruitiers abritent sous leur feuillage des cultures de céréales et de légumes.

L’irrigation

Les jardins de la palmeraie sont traditionnellement irrigués par des seguias (petits canaux) et des rigoles. La plupart possèdent aussi des bassins qui constituent des réservoirs d’eau afin de subvenir aux besoins d’arrosage et d’irrigation des cultures. Sous le climat saharien, chaque arbre nécessite plusieurs dizaines de litres d’eau par jour.

Le palmier

Le palmier est au M’zab l’arbre par excellence et fait partie du patrimoine et des richesses locales.

Il se prête aux usages les plus divers.

Son tronc fournit :

des poutres pour les toits

des planches pour les portes

des mesures pour les commerces

des mortiers pour écraser le grain

des récipients de toutes sortes

Ses branches (ou djerid) font :

des clôtures

des toitures

des torches

on les utilise pour battre le linge et pour râcler la laine

Les épines servent d’épingles, d’aiguilles, d’alènes et de poinçons.

Avec les feuilles, ou lif, on tresse des nattes des couchettes, des cordes, des entraves, des sacs et des paniers.

La datte

La datte est la panacée. La population s’en nourrit et l’emploie comme onguent pour les plaies et les gerçures, tandis que le noyau concassé est donné aux chèvres, ânes ou chameaux.

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(1) OPVM

(2) ghardaia tourism 

 

Les palmiers à l’intérieur de l’espace urbain

Icon 08Les palmiers à l’intérieur de l’espace urbain

Les palmiers à l’intérieur de l’espace urbain des villes du Mzab servent pour absorber l’eau potable perdue dans des endroits tels que près des puits (sources publiques d’eau) ou dans la mosquée (Eg. à côté de l'endroit dédié à boire de l’eau).

The palm trees inside the villages of the Mzab are used to absorb lost drinkable water from places like next to the wells (public water sources) or in the mosques (Eg. next to dedicated spaces for drinkable water jars).

Tizdayin jaj n iɣerman n weɣlan twadjent bec adeswent aman izɛimen ifessan f idis n tirsin, ammeɣ jaj n tmejdidiwin (takerbust ameɣ imi n tmajdida mani sessen middan amen).

أشجار النخيل داخل مدن مزاب تعمل على امتصاص المياه العذبة الضائعة السائلة في أمكان مثل محيط آبار المياه، أو في المساجد مثل المكان المخصص لشرب الماء.

 

 

Les ruelles

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A l’intérieur des villes, la circulation s’effectue à travers des ruelles généralement étroites, elles sont partiellement couvertes parfois, protégeant contre l’ardeur des gelées et des rayons solaires, et permettant une circulation d’air qui adouci la température suivant la nature et la configuration du terrain ; elles sont souvent tortueuses et très en pente.

 En épousant les contours de la colline d’implantation, les ruelles du ksar sont sinueuses au gré du relief.

OPVM

M.Zeys

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2M. Zeys

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

M. Zeys:

Voyage d’Alger au Mzab – M. Zeys (1887)

« On nous propose une promenade dans les jardins de Ghardaia. Nous acceptons avec empressement. On avance avec peine dans les étroites ruelles, bordées de murs bas, qui divisent l’oasis entre les divers propriétaires ; montés sur nos mules, les branches basses des palmiers fouettent le visage. Partout on entend le grincement strident des poulies car, on peut le dire jour et nuit on arrose et il y a une population entière d’hommes, d’enfants, dont l’unique labeur en ce monde est d’entretenir les dattiers dans les conditions voulues pour qu’ils vivent et prospèrent. On sait qu’un dattier doit avoir les pieds dans l’eau et la tête dans le feu : le soleil ardent du sud se charge de fournir le feu ; l’eau est fourni par le travail incessant de l’homme. »

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(1) ghardaia tourisme

M'Zab leçon d'architecture

Le M'Zab, une leçon d'architecture

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Au Sahara, mille ans d’une architecture exemplaire sans architecte ont inspiré une philosophie de la ville à André Ravéreau. Les 117 photographies de Manuelle Roche composent un véritable contrepoint au texte.

Au Sahara, mille ans d’une architecture exemplaire sans architecte ont inspiré une philosophie de la ville à André Ravéreau. Le progrès technique aujourd’hui, dans sa fuite en avant, ne permet plus aux architectes que d’être ses expérimentateurs. Dans ce périlleux exercice, et privés des certitudes anciennes, il nous faut donc redoubler de vigilance pour que l’architecture garde un sens. Une société, autrefois, a été poussée à choisir, en toute connaissance des prouesses techniques et des raffinements décoratifs d’alors, de partir des besoins élémentaires de l’homme, d’étudier les matériaux présents, le climat, et de construire sans ornements, dans la plus stricte et élémentaire logique. Il en est résulté… la grâce ! Cette démarche est un enseignement. "La beauté d’une forme vient des forces conciliées pour la produire. Au M’Zab, les formes concilient toutes les forces, sociales et techniques." Hassan Fathy "Effacez l’artifice, il ne reste que la reconstruction ! Ce qui frappe l’observateur, ici, c’est l’unité générale de caractère. Il n’y a pas deux gestes, que l’on construise le barrage, la mosquée, la maison… Les bâtisseurs ont réduit et épuré toutes les raisons d’influences ou de prestige et choisi des solutions égalitaires — pas de palais au M’Zab —, ils se sont trouvés confrontés aux seuls problèmes de défense et d’environnement." André Ravéreau Les 117 photographies de Manuelle Roche, en noir et en couleurs, comme les 27 figures, ne sont pas ici de simples illustrations. Elles courent en contrepoint du texte. ..

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Manuelle Roche

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2Manuelle Roche

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

Manuelle Roche:

Manuelle Roche (1931-2010), photographe, enseignante à l’Ecole des Beaux Arts d’Alger, compagne d’André Ravereau, auteur de nombreux livres sur l’Algérie et le M’zab et réalisatrice de film et documentaire. Dans la préface rédigée pour le l’ouvrage « Le Mzab, une leçon d’architecture » d’André Ravereau elle écrit :

« La maison mozabite est grande. Elle l’est, d’une part, car les matériaux sont sur place et la main-d’oeuvre est en principe communautaire, donc non rémunérée ; d’autre part, afin d’offrir plusieurs possibilités climatiques selon les heures et les saisons. » 

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(1) ghardaia tourisme

Mzab est prestigieux

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

André Ravereau – Architecte

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

grilloir cafe 2Simone de Beauvoir

Dans « La force des choses » Simone de Beauvoir, écrivaine française (1908-1986) décrit son arrivée à Ghardaia en ces termes :

« C’était un tableau cubiste, magnifiquement construit : des rectangles blancs et ocres, bleutés par la lumière s’étageaient en pyramide; à la pointe de la colline était fichée de guingois une terre cuite jaune qu’on aurait crue sortie, géante, extravagante et superbe, des mains de Picasso : la mosquée. Les rues grouillaient de marchands et de marchandises : des carottes, des poireaux, des choux à la peau si brillante et si lisse qu’ils semblaient non des légumes mais des fruits. Gras, la face reposée, les Mozabites avaient l’air bien nourris : la plupart des épiciers d’Algérie étaient originaires du M’zab où ils retournaient après fortune faite. »

grilloir cafe 2Manuelle Roche

Manuelle Roche (1931-2010), photographe, enseignante à l’Ecole des Beaux Arts d’Alger, compagne d’André Ravereau, auteur de nombreux livres sur l’Algérie et le M’zab et réalisatrice de film et documentaire. Dans la préface rédigée pour le l’ouvrage « Le Mzab, une leçon d’architecture » d’André Ravereau elle écrit :

« La maison mozabite est grande. Elle l’est, d’une part, car les matériaux sont sur place et la main-d’oeuvre est en principe communautaire, donc non rémunérée ; d’autre part, afin d’offrir plusieurs possibilités climatiques selon les heures et les saisons. »

 

 

grilloir cafe 2Hassan Fathy – Architecte Egyptien

Hassan Fathy, architecte Egyptien (1900-1989), s’est longuement exprimé au sujet de l’architecture mozabite lors d’un entretien donné au Caire.

« Je vous comprends d’admirer l’homme qui a travaillé au Mzab avec ses propres mains. Il a lutté contre les matériaux, les contingences, avec sa culture. C’était un duel avec la matière, et lorsqu’il a résolu son problème : il avait créé la beauté. »

« Prenons un homme du Mzab, il a construit sa maison selon sa quotidienneté. Chaque ligne exprime l’être qui l’a faite. Comme dans un habit à sa taille : dedans il se sent à l’aise, il n’est ni trop grand ni trop serré. »

« Les arcades du Mzab sont faites avec des branches de palmier incorporées ; comme dans le béton, l’armature est cachée. Cela m’intriguait. C’est le premier exemple de cette sorte de construction que j’ai connu. C’est très intéressant car les matériaux locaux donnent une forme et cette forme doit être belle… Cela provient de ce que la forme concilie les forces qui agissent, donnant l’esthétique, la beauté. »

grilloir cafe 2André Ravereau – Architecte

André Ravereau est certainement l’un des architectes qui a le plus étudié l’architecture du Mzab.

Dans son ouvrage de référence « Le Mzab, une leçon d’architecture », il présente nombre de croquis et photos qui sont le fruit de ses travaux de recherche sur place.

« Une architecture bonne, c’est à dire répondant au mieux aux besoins et au milieu physique – même construite avec les plus extrêmes simplicité et économie -, peut être belle. Et si elle est belle, elle peut également être prestigieuse, sans intention de l’être. Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige. »

 

 

grilloir cafe 2André Chevrillon – Académie Française

Les puritains du désert – André CHEVRILLON, membre de l’Académie Française. Librairie Plon 1927. 272 pages.

Récit d’un voyage qui mena André Chevillon à Ghardaia au début du 20ème Siècle. Les descriptions, très détaillées, sont pour la plupart toujours d’actualité :

« Courts et replets, la plupart, bien vêtus, drapés de haïks, de mousselines immaculées, ils (les mozabites) ont des airs de sagesse rassise et confortable. (…) Mais que de richesses, quelle diversité d’étalages, au souk de Ghardaia ! Qui aurait cru que, du désert, peuvent sortir tant de choses désirables ? D’abord, par terre, parmi les chameaux déchargés, les marchandises de poids : ballots de laine, couffins de grains, fagots de r’tem qui sert de combustible, pains de sel vierge, venus de Ouargla. Mais surtout (par terre, toujours sur la poudre du sol) mille humbles assortiments : des gousses rouges de piments, les cailloux résineux du benjoin, du henné en paquets d’herbe sèche, – et tous ces petits tas précieusement rangés, de brindilles, épluchures, dont mon compagnon mzabite me dit l’usage : du bois d’aloês pour le parfum, de l’écorce de noyer pour le tan, des coques de grenades pour la teinture. Et tant de roses pastèques, tant d’oranges ! »

 

 

M. Zeys

Voyage d’Alger au Mzab – M. Zeys (1887)

« On nous propose une promenade dans les jardins de Ghardaia. Nous acceptons avec empressement. On avance avec peine dans les étroites ruelles, bordées de murs bas, qui divisent l’oasis entre les divers propriétaires ; montés sur nos mules, les branches basses des palmiers fouettent le visage. Partout on entend le grincement strident des poulies car, on peut le dire jour et nuit on arrose et il y a une population entière d’hommes, d’enfants, dont l’unique labeur en ce monde est d’entretenir les dattiers dans les conditions voulues pour qu’ils vivent et prospèrent. On sait qu’un dattier doit avoir les pieds dans l’eau et la tête dans le feu : le soleil ardent du sud se charge de fournir le feu ; l’eau est fourni par le travail incessant de l’homme. »

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(1) ghardaia tourisme

 

 

Mzab irrigation

Icon 08LE SYSTEME TRADITIONNEL DE REPARTITION DES EAUX

LES OUVRAGES HYDRAULIQUES((1):

    Le système de partage des eaux au Mzab repose sur le principe d'exploitation maximale et équitable des eaux de pluie et leur juste répartition dans l'ensemble de la palmeraie. En plus se système comprend des tours et des espaces  qui permettent une surveillance permanente des crues, afin de veiller à la bonne répartition des eaux et d'éviter les éventuels dégâts qui peuvent être provoqués. Ces infrastructures revêtent une importance capitale dans la création des palmeraies du Mzab. Elles continuent à assumer le même rôle dans leur préservation. C'est pour cela qu'en grande partie, ce système d'irrigation s'est vu faire l'objet de restaurations périodiques.

Icon 08LE SYSTEME TRADITIONNEL DE REPARTITION DES EAUX DE CRUES(2):

    La vallée du M’Zab étant un site aride et  désertique où l’eau y est d’une très grande rareté, à contraint les fondateurs de la civilisation ksourienne du M’Zab à entreprendre la réalisation d’un ouvrage hydraulique et ils ont crée un système très efficace pour capter les eaux des crues qui servent à alimenter les puits et la nappe phréatique par des réserves d’eaux pour le domptage des crues de l’oued M’Zab.

    Il se caractérise un système de gestion judicieuse d’une haute précision et d’une extrême rationalité.

    Ce système est constitué de plusieurs digues de retenue d’eau, des puits capteurs d’eau et des ruelles canal et des canaux souterrains qui dirigent l’eau vers les palmeraies.

    Le cheminement de distribution dans les canaux peut aller jusqu'à une distance de trois à quatre kilomètres depuis l’ouvrage de retenu Il est à signaler que cet ouvrage ancestral demeure toujours fonctionnel

    Chaque jardin reçoit exactement la quantité d’eau nécessaire à l’arrosage du nombre de palmiers concernés

    Ce système hydraulique complexe datant du 14ème siècle composé de digues, diguettes, canaux, séguias, tissanbad, rasfates, puits de captage des eaux...etc. est géré depuis sa création par une commission de sages experts, appelés «Oumanas»

 

Icon 08Mzab : irrigation(3).

« C’est avec émotion que nous contemplions l’ensemble édifié au cœur du désert, véritable miracle de la volonté humaine.

Quelle foi devait animer ces hommes qui s’acharnaient à demeurer là, défiant les forces de la nature, imposant la vie à ces terres arides !

A mon avis, ces Berbères austères et opiniâtre, avaient crée quelque chose de plus valable pour l’humanité que les anciens moines ascétiques du Sahara oriental.

N’ont-ils pas fait surgir des rochers et du sable un jardin fantastique un lieu désormais habitable ?

Au point de montrer au monde que lorsque l’intelligence se double, chez l’homme, de vertus spirituelles l’incitant à créer plutôt qu’à méditer, à capter les sources souterraines d’eau plutôt qu’à végéter sur un sol ingrat, le désert lui-même finit par se soumettre à sa loi ».

 

Icon 08L’irrigation et les puits dans le Mzab(4)

L’eau, source de vie

Par leur travail, leur énergie, leur persévérance et leur endurance, les Mozabites ont réussi à transformer en de riantes oasis un sol aride qui semblait destiné à demeurer stérile.

Pour eux, comme pour toutes les populations vivant dans le Sahara, l’eau a une importance vitale.

Il pleut en moyenne dix jours par an dans la région. Une forte pluie de plusieurs heures est nécessaire pour provoquer une crue des oueds et ceci n’arrive qu’une ou deux fois par an, voire une fois tous les deux ou trois ans.

Aussi, les habitants ont-ils tout prévu pour récupérer le maximum du précieux liquide.

Icon 08Le système de partage des eaux et d’irrigation

L’ingénieux système de partage des eaux de crues et d’irrigation des cultures est constitué de différents ouvrages : barrages, digues, rigoles, canaux souterrains…

Ce système, vieux de plus de 7 siècles, est admirable par sa très grande précision et son mode de distribution équitable.

L’irrigation des jardins et en particulier des palmiers de la palmeraie se fait de manière très rationnelle : la quantité d’eau distribuée à chaque parcelle dépend de la quantité des plantations présentes sur cette parcelle.

Des barrages ont été construits sur le cours de plusieurs oueds. Certains alimentent des canaux (parfois souterrains) qui acheminent l’eau jusqu’au coeur des oasis. D’autres canaux retiennent les eaux qui s’infiltrent lentement dans le sous-sol pour rejoindre la nappe phréatique et les puits.

Icon 08Les puits

puits mzabPour aller chercher l’eau, les Mozabites utilisent des puits pouvant atteindre cent mètres de profondeur et ayant coûté près de trente ans de travail à leurs ancêtres.

Une poulie permet de descendre et de remonter le delou (outre en peau de chèvre) attaché à l’extrémité d’un cordage tracé par un animal ; celui-ci, âne ou mulet le plus souvent, va et vient sur une rampe de terre appelée « chemin de l’âne ».

Cette rampe qui est en pente est d’une longueur égale à la profondeur du puits. L’outre est terminée par un tuyau ouvert à l’extrémité duquel est attachée la petite corde qui le maintient relevé et par conséquent fermé pendant que l’outre descend, se remplit d’eau et remonte.

Dès qu’elle reparaît, la petite corde entraîne le tuyau dehors tandis que la plus grande continue à élever le delou. Le tube s’allonge et l’eau s’écoule dans le petit bassin ou asfi, d’où elle passe dans le grand bassin.

Le crissement des poulies anime encore aujourd’hui la palmeraie même si l’ancien système est peu à peu remplacé par des mono-pompes.

Des canaux (ou seguias) établis avec le plus grand soin irriguent les palmeraies.

Dans les jardins se trouvent des conduits (ou tissenbot), dont la section est soigneusement fixée suivant la superficie et la situation du terrain à arroser.

 

 

Icon 08BARRAGE DE BENI ISGUEN(5)

Le grand barrage de Beni Isguen est également appelé ahbas et son nom s'est étendu à toute la zone environnante. En amont du ksar, il se situe sur le lit de l'oued N'tissa au niveau d'une des plus courtes distances entre les deux collines qui limitent la palmeraie.

D'une longueur de 430 m sur une largeur de 3 m à la base et de 1 m au sommet, avec une hauteur moyenne de 8 m, le barrage est subdivisé en deux parties essentielles.

La première est en forme de déversoir et de distributeur, légèrement incliné dans le sens de la longueur sur 77 m. Le long du corps du déversoir, 74 pierres plantées verticalement brisent la vitesse du courant des eaux et permettent aux oumanas (commission de gestion des eaux de crue) d'apprécier l'importance des crues selon la pierre atteinte par le niveau de l'eau. A la limite supérieure de ce déversoir, une borne d'une hauteur déterminée et localement appelée cham'a (bougie) indique le niveau des crues dangereuses. Si l'eau atteint le sommet de ce témoin, l'alerte est rapidement donnée pour évacuer toute la palmeraie et une partie de l'extension du ksar.

La deuxième partie du barrage constitue le réservoir naturel qui permet l'alimentation de la nappe phréatique. Il s'agit de deux puits creusés au niveau du barrage qui facilitent et accélèrent l'approvisionnement de la nappe et diminuent ainsi l'effet d'évaporation, étant donné l'étendue de la surface des eaux stockées surtout en période hautes températures.

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(1) (2),OPVM

(3) Témoins de l'histoire 

(4) ghardaia tourisme

(5) islamicart.museumwnf

Oeil de bœuf traditionnel au Mzab

Icon 08Oeil de bœuf traditionnel au Mzab 

Oeil de bœuf traditionnel au Mzab, installé au sol au premier étage servant comme moyen pour voir qui est à la porte, ou, au pire, peut être utiliser comme meurtrière en cas d’attaque.

traditional ox-eye window in the Mzab, set on the ground of first floor as a way to look down whoever at the door step, or at worse, as a murder hole in case of attack.

Ullun n uḍalli, twadja ṭamuṛt n leɛli annej bec wasi illa imi n twurt a ditwaxzer ameɣ betta ibres f tacetmi attenfeɛ i wenɣas (s ukebbi n zit teḥma meɣ s tamṛut). 

فتحة تقليدية للرؤية في منطقة مزاب، تكون على أرضية الطابق الأول، تستعمل من أجل رؤية من بالباب، أو، في حال هجوم على المنزل، يمكن أن تستعمل كفتحة دفاعية (مثل الغزلان الموجودة على الأسوار).

Simone de Beauvoir

Le Mzab est prestigieux sans intention de prestige(1)

 

grilloir cafe 2Simone de Beauvoir

De nombreux écrivains, géographes, ethnologues, architectes, explorateurs… ont écrit sur le Mzab.

Nous vous proposons quelques extraits de ces témoignages d’une grande valeur. Certains écrits datent du XIXème Siècle et témoignent de ce qu’était le Mzab autrefois.

A la lecture de ces récits anciens, nous sommes surpris par la similitude entre les temps passés et le Mzab actuel.

Malgré le progrès et le développement, le Mzab a su préserver ses particularités et son authenticité.

 

Simone de Beauvoir:  

Dans « La force des choses » Simone de Beauvoir, écrivaine française (1908-1986) décrit son arrivée à Ghardaia en ces termes :

« C’était un tableau cubiste, magnifiquement construit : des rectangles blancs et ocres, bleutés par la lumière s’étageaient en pyramide; à la pointe de la colline était fichée de guingois une terre cuite jaune qu’on aurait crue sortie, géante, extravagante et superbe, des mains de Picasso : la mosquée. Les rues grouillaient de marchands et de marchandises : des carottes, des poireaux, des choux à la peau si brillante et si lisse qu’ils semblaient non des légumes mais des fruits. Gras, la face reposée, les Mozabites avaient l’air bien nourris : la plupart des épiciers d’Algérie étaient originaires du M’zab où ils retournaient après fortune faite. »

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(1) ghardaia tourisme

Tafilalet ville écologique

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Tafilalet : première ville écologique dans le désert algérien

Cette éco-ville dans le Sahara est un projet qui remonte à 20 ans dont l’objectif est de faire fleurir le désert, tous les habitants aidant à planter des arbres et recyclant leurs déchets

Tandis que nous nous rendions en voiture au sommet de la colline, un jardin en terrasse entouré de murets de pierre est apparu dans le paysage désertique, électrisé par des touches de fruits orange et jaunes.

Une route goudronnée séparait cette ceinture verte de bâtiments en forme de cube, aux extérieurs teintés des mêmes couleurs pastel et aux ouvertures étroites. La ville que nous avons découverte derrière une impressionnante porte faite de branches de palmiers était si calme qu’elle ressemblait presque à une forteresse inoccupée.

Cette oasis de calme, c’est Tafilalet, un ensemble de plus de 1 000 maisons construites manuellement en pierre locale. Tafilalet est nichée au sommet d’un plateau qui domine la vallée du

M’Zab dans la région de Ghardaïa, au sud de l’Algérie.

Les défenseurs de l’écologie en l’Algérie

Ghanya était toujours en train de cuisiner lorsqu’elle a reçu Middle East Eye. Une chorba, une soupe traditionnelle algérienne avec des boulettes de viande, mijotait sur le feu tandis que la jeune femme séparait les déchets alimentaires des autres déchets. Le recyclage est devenu l’une des nouvelles habitudes de Ghanya depuis qu’elle a emménagé avec son mari et leur petit garçon à Tafilalet.

En échange des déchets alimentaires, lesquels sont récupérés pour nourrir les animaux du zoo local ouvert récemment, elle obtient du lait et des œufs frais gratuitement, dans le cadre du programme de recyclage local. « Le recyclage est devenu une habitude à Tafilalet », a expliqué Ghanya à MEE. « C’est un accord équitable : nous aidons à recycler les déchets organiques et, en retour, nous sommes autorisés à manger ce que la communauté produit. »

Après une montée éprouvante jusqu’au sommet du jardin à flanc de colline, Abdelaziz, coiffé d’un bonnet de laine noir rabattu sur le front et vêtu d’une veste bleue, a commencé à creuser des trous pour planter des bougainvilliers. « Il n’y a pas assez de place pour un potager. Voilà pourquoi nous étendons l’éco-parc », a indiqué le jardinier de 45 ans à MEE, désignant un groupe de maçons juste à côté en train de construire des clôtures sur un niveau inférieur.

Près d’Abdelaziz, Mohamed supervisait la construction en profitant d’une vue incomparable sur la palmeraie de Beni Isguen.

« Une fois l’expansion terminée, les habitants devront faire pousser des plantes et des légumes dans le cadre du programme de partage de la nourriture de la ville. Les récoltes qui en résulteront seront gratuites pour tout le monde », a précisé à MEE l’inspecteur en bâtiment vêtu d’un sarouel, le pantalon traditionnel algérien. « Nous aspirons tous à devenir autosuffisants sur le plan alimentaire. »

L’éco-parc de Tafilalet abrite une grande variété de palmiers dattiers, d’arbres fruitiers et d’arbustes qui poussent sans l’utilisation d’engrais chimiques ou de pesticides. Le jardin présente également un large éventail d’espèces de plantes médicinales, notamment la lavande, la verveine et le romarin.

« Tafilalet sera équipée d’un laboratoire pharmaceutique sophistiqué dans un avenir proche. Nous prévoyons de produire nos propres remèdes traditionnels », a déclaré Mohamed, qui était parmi les premiers habitants de cette ville écologique saharienne.

Un sol de mauvaise qualité

Cependant, faire fleurir ce désert est difficile à plus d’un titre. « Nous avons dû couvrir entièrement le sol rocheux avec quatre couches de terre arable. Il nous a fallu trois ans pour être en mesure de commencer à faire pousser la moindre plante en raison de la mauvaise qualité du sol », a expliqué Abdelaziz. Ces défenseurs de l’écologie du Sahara ont également mené des expériences sur des stratégies durables contre les pénuries d’eau. Ils ont commencé à tester un système innovant de traitement des eaux usées.

« Rien ne se perd, tout se transforme à Tafilalet », a déclaré Mohamed, montrant trois réservoirs et des tuyaux en béton, mis en place dans un coin de l’éco-parc. « Nous utilisons la technique de la phyto-épuration et, jusqu’à présent, c’est assez réussi. Nous avons pu arroser les plantes médicinales avec l’eau recyclée », a-t-il poursuivi.

À Tafilalet, le respect de l’environnement est la priorité de tous. Alors que dans le reste du pays des sacs poubelles débordants polluent encore les trottoirs, les rues étroites de la charmante ville saharienne sont exemptes de détritus. Outre les équipes de ramassage des ordures, les familles sont en charge du nettoyage de leur quartier par rotation d’une semaine.

« C’est le travail des hommes », a rapporté Meriem, une femme de 34 ans drapée dans un haïk (vêtement traditionnel blanc allant de la tête aux pieds et ne laissant apercevoir qu’un seul œil). « En outre, les familles ne sortent pas les poubelles avant 19 heures afin que l’odeur des poubelles qui pourrissent n’emplisse pas l’air », a-t-elle ajouté.

Cette communauté subsaharienne avant-gardiste en matière d’environnement a également choisi la formation la plus verte possible pour les jeunes. À l’école, on enseigne aux enfants des questions environnementales complexes et ils se rendent régulièrement dans l’éco-parc. « De cette façon, nous nous familiarisons avec la diversité des espèces de plantes », a déclaré Ayoub, le fils de Meriem âgé de 7 ans, à MEE.

« Ce qui me plaît le plus à Tafilalet, c’est que personne ici n’a une mentalité consumériste. En fait, il n’y a qu’une rue commerçante dans la ville. Nous nous efforçons de construire une vie durable, mettant l’accent sur ce qui compte vraiment », a affirmé à MEE Ali Ramdani, un forgeron de 40 ans portant un calotte mozabite traditionnelle.

Un projet respectueux de l’environnement à but non lucratif

Tafilalet n’a pas toujours été une oasis florissante. Il y a vingt ans, un groupe d’intellectuels, d’architectes et de scientifiques originaires du ksar (« château » en arabe) de Beni Isguen, se sont regroupés et ont créé la Fondation Amidoul dans le but de lutter contre la crise du logement locale. « À cette époque, des milliers de personnes vivaient dans des bidonvilles dispersés dans la vallée du M’Zab parce qu’il y avait trop peu de maisons, qui coûtaient souvent trop cher », a raconté à MEE Ahmed Nouh, un ancien pharmacien qui dirige désormais la Fondation Amidoul.

Alors que le gouvernement a lancé un programme de logement sans précédent, en utilisant les recettes engendrées par le pétrole pour construire des villes-dortoirs à travers le pays, la Fondation Amidoul a acheté une colline rocheuse dans le but de la transformer en une ville respectueuse de l’environnement, en fournissant des logements à des gens à faible revenu.

« Tafilalet est une initiative populaire avec une conscience à la fois écologique et sociale qui veut reloger les familles sans abri, tout en préservant la façon dont la communauté mozabite [peuple berbère amazighophone originaire de la vallée du M’Zab] vivait en harmonie avec la nature », a expliqué Nouh.

« Le Saint Coran nous enseigne à nous entraider. C’est le véritable islam », a-t-il ajouté. Son bureau est décoré de plusieurs images du désert algérien. « Voilà comment était Tafilalet au départ. Il n’y avait tout simplement rien », a poursuivi Nouh, montrant une photo d’une zone désertique isolée prise en 1997.

Logement à prix réduit

Selon le président de la fondation, les studios et villas de Tafilalet ont été construits pour un coût « trois fois moins élevé que la moyenne du pays ».

L’organisation à but non lucratif n’attend pas des habitants que ceux-ci paient en une seule fois. « Nous voulons des jeunes couples et familles qui ont besoin de posséder l’endroit où ils vivent. Voilà pourquoi nous leur donnons la possibilité d’étaler le coût de la propriété sur des années », a expliqué Nouh.

« Nous n’aurions jamais osé rêver de nous offrir une maison aussi confortable, meublée et spacieuse sans cet échéancier de paiement », a confirmé Meriem, assise dans son magnifique salon.

« Si une société travaille et prend soin de sa terre, les gens ne pensent pas à risquer leur vie pour aller ailleurs et même si certains s’installent à l’étranger pour travailler, ils finiront par retourner dans leur pays », a déclaré Nouh.

Mais tout le monde ne peut pas résider dans la première ville écologique d’Algérie. « La vie à Tafilalet est régie par une charte verte que tous les habitants ont dû signer avant d’acheter une propriété », a signalé Nouh. « Notre charte verte comprend l’obligation, entre autres, pour tous les occupants de planter et cultiver trois arbres : un palmier et deux sortes d’arbres fruitiers. »

« Tafilalet a été créée avec l’idée que les humains et la nature peuvent coexister », a déclaré à MEE Moussa Amara, le concepteur de cette éco-ville, qui vient de rentrer d’une exploration à Tamanrasset, ville de l’extrême sud de l’Algérie.

Tafilalet a été calquée sur Ghardaïa, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, connu notamment pour ses maisons blanchies à la chaux serrées les unes contre les autres. « Les cinq villes de Ghardaïa ont certainement été une source d’inspiration pour nous. Nous avons conservé les maisons traditionnelles mozabites car c’est un modèle d’écoconstruction et de bâtiment économe en énergie. Nous n’avons ajouté qu’un nouvel élément : un patio », a expliqué Amara.

Neïla, la belle-sœur de Ghanya récemment arrivée d’Alger, admire l’éco-conscience des habitants de Tafilalet, qui a reçu le Prix de la Ligue arabe pour l’environnement en 2014. « Ils nous donnent une leçon de citoyenneté. Nous ne devrions pas attendre des réformes écologiques du gouvernement. Le peuple algérien devrait prendre des initiatives qui peuvent potentiellement affecter de manière positive l’environnement. »

 

middle east eye

 

Tafilalt Tamaynut

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Tafilalt Tamaynut (Tajdidt): Décrochement du premier prix de ville durable

Face à la montée galopante de l’individualisme, l’agglomération Tafilalt tamaynut (tajdidt) d’At Izğen, avec ses équipements d’accompagnement (centre culturel, espaces de loisirs, salles de sports, mosquée, tours,…) fut créée en appliquant le principe d’entraide collective Twiza sans lequel une telle cité n’aurait pas vu le jour. C’est la meilleure réponse à une crise de logements aussi bien quantitative que qualitative tout en répondant en outre à la question de l’environnement et respectant jusqu’à un degré une typologie architecturale traditionnelle et cela, malgré l’absence au plan de la morphologie urbaine du principe de la centralité et du plan radioconcentrique régissant les anciennes igherman (cités) du Mẓab. Par ailleurs, l’un des principes se rapportant au choix du site est celui d’occuper des sols rocheux permettant de préserver les sols cultivables et celui de rendre rationnelle toute utilisation de l’espace urbanisable.

Je rappelle que dans la région du Mẓab, l’implantation d'un aƔerm traditionnel se fait sur un tertre dégagé afin de répondre aux quatre principes primordiaux :

1. Protéger la cité de toute incursion et/ou attaque extérieure en mettant à profit les accidents de terrains qui entourent l’aƔerm.

2. Protéger et dégager les terres cultivables.

3. Mettre à l’abri les habitations et les activités urbaines d’aƔerm de tout risque d’inondation.

4. Avoir la meilleure protection contre les rigueurs climatiques.

L’implantation d’aƔerm avec la palmeraie forme le noyau-socle de la vie socio-humaine qui fait partie d’une étendue géographique. Les espaces vitaux desquels est tributaire la population sédentaire sont comme suit :

1. AƔerm (cité fortifiée) : enclos habité et assurant la vie familiale et sociale.

2. Tiğemmiwin (Palmeraies) : espaces de subsistance et de fraîcheur.

3. Tinḍal (Cimetières) : espace des morts.

Chaque aƔerm s’organise suivant trois espaces qui sont les éléments de structuration, avec un réseau de parcours (rue, ruelle et impasse) :

1. Centre spirituel sacré, la mosquée (tamesğida).

2. Domaine d’habitation intime et intra-muros (tiddar).

3. Centre public, masculin et profane, le marché (souk).

 

Hammou Dabouz

 

Tour de guets

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Tour de guets

Le Mzab contient un bon nombre de tour de guets, construites dans des contextes d’insécurité en particulier entre le 16eme et le 17eme siècles.

 

The Mzab contains a number of watchtowers built in order to defend the cities in contexts of insecurity, particularly between the16th and 17th century.

 

Aɣlan dis menaw n lebṛaj illan twabnan bec aderren f iɣerman luqat n tigʷdi

مزاب يحتوي عددا من أبراج الحراسة، بنيت من أجل الدفاع عن المدن، خلال الأزمات الأمنية وبخاصة خلال القرنين 16 و17 ميلادي.

آبار القصر ⵜⵉⵔⵙⵉⵏ ⵏⵓⵖⴻⵔⵎ

Icon 07ومن أوّل ما تتّجه إليه عزيمة المنشئين للمدينة حفر البئر العمومية التي بدونها لا يمكن تصوّر الحياة. ثمّ تتلو هذه البئر آبار أخرى كلّما امتدّ العمران. وليست عملية الحفر هذه بسهلة، إذ تتمّ في الصخر وعلى عمق قد يزيد على سبعين مترا وبالوسائل القديمة.

 

إلحاق منطقة مزاب بالمحتل الفرنسي

إلحاق منطقة مزاب بالمحتل الفرنسي

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بتاريخ 30 نوفمبر من عام 1882 القوات الفرنسية تبسط سيطرتها على منطقة مزاب و تعلن ألحاقها رسميا بفرنسا وتضعها تحت إدارتها المباشرة مخترقة بذلك معاهدة 1853 التي ابرمتها مع ممثلي قرى مزاب السبعة بالأغواط.

فبأمر و تكليف من الحاكم العام للجزائر Louis TERMANفي 26 أكتوبر 1882 ، قام الجنرال de la Tour d'Auvergneقائد المقاطعة العسكرية للمدية بتجهيز جيش مكوّن من ضباط و صف ضباط و جنود قوامه 1175 فردا و 458 فرسا و 1295 جملا محمّلا بالمؤونة و الذخيرة و المعدات المختلفة ، و في 10 نوفمبر من نفس السنة و انطلاقا من مدينة الأغواط حرّك قواته تجاه مزاب ، لتصل إلى مدينة بريان بعد أربعة أيام ثم تحط رحالها بضواحي تغردايت في اليوم 17 من نفس الشهر ، ليعلن بصفة رسمية في الثلاثين منه ضم منطقة مزاب الى الأقاليم الفرنسية من خلال بيان رسمي " Proclamation d'annexion "وجهه لسكان مزاب وخاطبهم بإسمهم - النص الحرفي للبيان مذكور في المصادر الفرنسية - .

و لقد بررت السلطات الفرنسية خطوتها آنذاك بما أسمته بنقض المزابيين لبنود الإتفاقية و أخذهم منها ما يتماشى مع مصالحهم و ترك أخرى ، حيث إتهمتهم بدعم و مساعدة المتمردين بالسلاح و الذخيرة ( البارود) و فتح أسواقهم لأعداء فرنسا بالجنوب و إيواء الخارجين عن القانون في قراهم ( و تقصد بالمتمردين ثوار حركات المقاومة خاصة بمنطقة الغرب الجزائري la province d'Oran )

وورد في نص إعلان الإلحاق ، أن دخول القوات العسكرية إلى مزاب إنما جاء لغرض بسط الأمن ووضع حد للفوضى التي تعيشها المنطقة ، في إشارة إلى الاغتيالات و الصراعات الدموية و أعمال التخريب التي حدثت في الفترة التي تلت الاتفاقية و التي راح ضحيتها العشرات من الاشخاص نتيجة الصراع المحموم حول الزعامة و التعصب و طغيان بعض القياد و فسادهم في بعض قرى مزاب ، و مما زاد الأمور تعقيدا إستعانة بعض الأطراف المتنازعة بمرتزقة للإستقواء على خصومهم ، ولا يستبعد أن يكون للإحتلال يد في هذه الإضطرابات .

هكذا و ابتداء من هذا التاريخ يدخل مزاب مرحلة جديدة من تاريخه ستكون لها لاحقا تأثيرات عميقة في النواحي الإجتماعية و العمرانية و الاقتصادية و الديمغرافية أيضا ، حيث ستشهد التركيبة البشرية لساكنة المنطقة تغييرات واضحة و ستفقد جزء كبير من إستقلاليتها و سلطتها العرفية .

 

منقول Bakir Bennacer

استعمال المواد المحلية في البناء

 الفن المعماري عند مزاب

استعمال المواد المحلية للبناء:(1)

لقد كان الاعتماد على استعمال المواد المحلية المتوفرة والاكتفاء بها حتى أنَّنا لو تصوَّرنا أن انقطعت المواصلات فلم تعد المواد الحديثة الصنع مثل الحديد والإسمنت توجد في السوق، فإنّ النّاس سيستمرون في البناء لأنَّ الحجر والتَّمْشَمْتْ وهو الجبس المحلي، كلّها مواد موجودة، وكذلك الأخشاب التي كانت تُصنع منها الأبواب.

إن الاكتفاء الذاتي أمر يسعى إليه أغلب المهندسين وكذلك الموجهون الاقتصاديون لما لذلك من التأثير في اقتصاد الدولة وتحرره من ربقة التبعية الاقتصادية التي ستتبع حتما التبعية السياسية في عالم اليوم.

ومما نستطيع أن نضيفه إلى هذا المعنى صنع الأثاث ضمن البناء کالرفوف والكوى والدكاكين التي تصلح كأسرَّة للنوم وللصلاة. وأقل ما يقال في ترك الكوى الصالحة للاستعمال أنه اقتصاد كمية من مواد البناء التي قد لا تعد شيئا إذا كانت كلٌّ على انفراد، ولكنها إذا تعدَّدت أصبحت تشكل قسما مهما من هذه المواد.

هذا وأنَّ بناء الجدران بالتِّمْشَمْتْ مع الحجارة الصغيرة يجعل الدار مناسبة للمناخ القاري الشديد الحرارة صيفا والشديد البرد شتاء. وقد أظهرت التجربة صلاح هذه المادة للمحافظة على طقس معتدل داخل البيوت، فالدور القديمة اليوم سيما المبنية منها بهذا الجبس المحلي أو الجير والحجر هي أحسن بكثير من الدور التي بنيت بالإسمنت سواء كان ذلك في الصيف أو في الشتاء.

ويقولون إن الجبس المحلي قد تأكدنا منه، فقد جرب لمئات السنين، ولكن الإسمنت لم تستقر بعد تجربته، فنحن إذا بنينا به في مغامرة لا تعرف على وجه التحقيق دوامها واستمرارها.

وإلى جانب هذه النقط التي يتلاقى فيها معمارنا بالتخطيط المعاصر، هناك ملاحظات داخل الدور منها:

الإقلال من الأبواب الخشبية وتصغيرها، وذلك لندرة الخشب سيما اعتمادهم على التمر كمادة أساسية لمعاشهم، واقتلاع نخلة أو نخلتين للانتفاع بجريدها وكربها وأخشابها يحرمهم من قسم مهم من المادة الغذائية.

تصغير مداخل البيوت يحفظ عليها المناخ المناسب صيفا وشتاء، وفيه اقتصاد للمادة كما سبق.

استعمال مادة التِّمْشَمْتْ في بناء الرفوف ودكان الصلاة وسرير بيت النوم ودكان المنسج وكذا رفوف المنسج، وكل هذا اكتفاء بالموجود عن النادر أو المفقود.

لا حاجة لجلب خزائن الخشب أو أسرتها أو ما يحتاجون من الأثاث كما أن استبدال الموائد بالمثارد (إناء قائم على ساق)، فيه تعويض ماعون باثنين.

الاكتفاء باستعمال أقل ما يمكن من الأبواب، فهم يقتصرون على القدر الضروري کالباب الخارجي، وباب الحجرة وهو مخزن الذخيرة والمؤونة، وباب لبيت النوم وباب للسطح الأعلى، فلا توجد الأبواب في المستراحات ولا في تِزَفْرِي (مكان في الطابق الأرضي تجتمع فيه العائلة)، ولا في المطبخ ولا في المغتسل.

تقصير السقوف كما سبق.

جعل الدور منفتحة في وسطها كما ذكرنا.

ترك الكواة فوق السارية وبين الأقواس. إنها تدل على مقدار تمكُّن الأجداد في فن الهندسة، فهم يعلمون أنها لا تحمل شيئا ولذلك تركوها فارغة لنصيب من الشمس واقتصاد مواد البناء، ووضع الآلات المضرة للصبيان کالموس والمقص والكبريت.

 

استعمال مواد المحلية في  البناء

الحجارة المقتلعة من طبقات الصخور الكلسية البيضاء.

نوع من الجبس يسمّى (تِمْشَمْتْ) يستخرج من الهضبة الكلسية على عمق مترا واحد تقريبا ويعالج في أفران لمدّة أربع وعشرين ساعة.

الجير الذي يعالج في أفران معدل ارتفاعها متران يستهلك من الحطب خمسة أضعاف ما تحتاجه التِمْشَمْتْ.

الرمل غير الصلصالي يستخرج من مجاري الأودية.  

النخلة يستعمل منها في البناء جذعها وجريدها وسعفها.

و فيما يلي بعض الملاحظات في الموضوع ننقلها عن الشيخ القرادي: «لقد كان الاعتماد على استعمال الموارد المحلية المتوفرة والاكتفاء بها...و ممّا نستطيع أن نضيفه إلى هذا المعنى صنع الأثاث ضمن البناء كالرفوف و الكوى والدكاكين التي تصلح كَأَسِرَّةٍ للنوم و الصّلاة...

هذا وإنّ بناء الجدران بالتِيمْشَمْتْ مع الحجارة الصغيرة يجعل الدار مناسبة للمناخ القاري شديد الحرارة صيفا وشديد البرد شتاء».

و يضيف الشيخ القرادي قائلا:  «هناك ملاحظات داخل الدور، منها:

الإقلال من الأبواب الخشبية وتصغيرها...

تصغير مداخل البيوت يحفظ لها المناخ المناسب...

تقصير السقوف...

ترك الكوات فوق السارية وبين الأقواس، إنّها تدلّ على مقدار تمكّن الأجداد في فنّ الهندسة، فهم يعلمون أنّّها لا تحمل شيئا، ولذلك تركوها فارغة لنصيب من الشمس، واقتصاد مواد البناء، و وضع الآلات المضرّة للصبيان كالموس والمقص والكبريت»[1]./

 

 

نداء للعودة إلى استعمال المواد المحلية في البناء بوادي مزاب

حوار مع الفاضل عبد اللاوي جمة باحث في التراث يوم الخميس 14 / 11 / 2013 حاوره الإعلامي الفاضل  محمد بنور