LIVRES SUR GHARDAIA ET LE MZAB
LIVRES SUR GHARDAIA ET LE MZAB
Ghardaïa et le Mzab ont toujours attiré des architectes, sociologues, ethnologues et aventuriers du monde entier car la Vallée du Mzab est une source inépuisable de recherches, réflexions, découvertes…
De très nombreux livres, études et reportages sur le Mzab ont été publiés. Nous vous proposons une large bibliographie incluant des livres d’André Ravereau, Emmanuelle Roche, Claude Pavard, Anne-Marie Goichon…, afin de vous permettre d’approfondir votre découverte de la région.
Le Mzab, une leçon d’architecture – André RAVEREAU
Hommes et Sociétés. Editions Sindbad, 1981. 282 pages.
Au Sahara, mille ans d’une architecture exemplaire sans architecte ont inspiré une philosophie de la ville à André Ravereau.
Pouvoirs, urbanistes, sociologues s’épuisent à freiner la croissance des mégapoles, les bâtisseurs ne savent plus comment ni pourquoi ils construisent. Partir des besoins élémentaires de l’homme, étudier les matériaux locaux, le climat, arrêter de « technifier », telle est la nécessité, tel est l’avenir.
Ce livre nous entraîne des maisons du Mzab -admirables et inventives- aux temples grecs, de Ledoux à Gaudi, des cathédrales aux HLM pour recueillir et transmettre l’enseignement offert par une architecture toute de confort véritable, de tradition et de lumière.
Cet ouvrage contient 177 photos et 27 figures pour l’éblouissement du lecteur.
L’atelier du désert – André RAVEREAU
Ed. Parenthèses, 2003. 183 pages.
La fascination du désert, ce milieu qui s’apparente à l’infini, évocateur de l’hostile et de l’inhumain, aura encore opéré, comme sur tant d’autres voyageurs du Sahara.
Lorsque André Ravereau découvre les cités du Mzab, par-delà le choc émotionnel, il prend conscience de ce que peut apporter cette architecture dans la définition de nouvelles pratiques. Et c’est pour renforcer sa compréhension du lieu qu’il y anime un atelier destiné à perpétuer et à protéger ce patrimoine ; un » atelier du désert » qui verra se succéder plusieurs générations de jeunes architectes venus se confronter à cette gestion du territoire tout à la fois respectueuse du contexte naturel et des cultures locales.
C’est à partir de cette expérience inaugurale que sont présentés les projets et réalisations d’André Ravereau, dont l’architecture a su s’émanciper de tout formalisme. Privilégiant toujours une approche éthique plutôt qu’esthétique, son oeuvre révèle une écriture patiente et cultivée du projet qui restitue au constructeur et à l’usager la propriété de son geste et l’authenticité de sa parole.
Une véritable leçon d’architecture où le bâti reprend sans fioritures l’expression d’un mode de vie » situé « .
Le Mzab. Cités millénaires du Sahara – Manuelle ROCHE
Etudes et Communication Editions, 2003. 120 pages. Préface de Mouloud Mammeri.
Ecrit au présent vers la fin des années soixante, cet ouvrage a connu publication (Artaud 1970, 1973, 1978) sous une forme différente et moins complète. Il a pu aider André Ravereau, son inspirateur, alors architecte en chef des monuments historiques d’Algérie, et son directeur Si Ahmed Baghly à obtenir son classement de la Vallée du Mzab pour sa qualité architecturale.
De là, cette précieuse entité a été ensuite inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Bien des « objets » ici photographiés ont peut-être aujourd’hui disparu ce qui fait de leur représentation dans ce livre, autant de précieuses images d’archives.
La vie féminine au Mzab. Etude de sociologie musulmane – Anne-Marie GOICHON
Ed. Geuthner, 1927. 389 pages. A fait l’objet d’un 2ème volume édité en 1931.
Melle Anne-Marie Goichon a su inspirer pleine confiance aux femmes Mozabites, et par là s’explique le fait qu’elle ait pu réunir l’abondante matière du présent livre. Les renseignements réunis sur la vie féminine au Mzab ont été obtenus au cours d’un séjour de quelques mois.
Des femmes Mozabites ont conté leurs coutumes et Melle Goichon s’est chargé de retranscrire ces paroles après les avoir confrontées avec les dires d’autres femmes Mozabites pour en extraire les bases communes de la vie féminine au Mzab.
Lumières du Mzab – Claude PAVARD
Editions Delroisse, 1974. Livre trilingue français-anglais-arabe.
Claude Pavard est licencié de Sociologie et Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques. Photographe, cinéaste, journaliste et conférencier.
Il a effectué de très nombreux séjours à Ghardaia et dans le Mzab, pour réaliser 2 films en couleurs dont le premier : « La lumière du Mzab », a déjà obtenu le label et la prime à la qualité du Centre National de la Cinématographie.
Ses travaux sur le Mzab lui ont valu le Prix de la « Fondation de la Vocation« .
Habiter le désert, les maisons mozabites – Donnadieu et Didillon
Ed : Pierre Mardaga, 1977. 254 pages.
Ce volume se veut une approche à caractère scientifique d’une architecture traditionnelle – sans architecte – replacée dans son vécu.
« Habiter dans le désert » est le fruit tardif de quelques années de vie dans le Sahara algérien au milieu des habitants de la Vallée du Mzab, un regard et une recherche sur les hommes, sur leurs constructions, sur les rapports qu’ils entretiennent avec elles.
Cette étude a été entreprise au cours de la mission d’implantation de l’Atelier d’Etudes et de Restauration de la Vallée du Mzab à laquelle les auteurs ont participé entre février 1970 et décembre 1972.
L’Atelier a été créé par le Gouvernement Algérien sous l’impulsion d’André Ravereau, alors architecte en chef des Monuments Historiques.
Pour mener à bien cette étude, les auteurs ont effectué des recherches bibliographiques, procédé à des visites, à des entretiens aussi bien avec les notables qu’avec les plus simples et les plus démunis. Ils ont pris de nombreuses photographies, ont cherché à connaître avec précision le plus d’éléments possibles : techniques de construction, mise en oeuvre des matériaux…
Maurice Bouviolle. Peintre, écrivain du Mzab – Élisabeth Cazenave
Éditeur : Association Abd El Tif. 2002, 64 pages
Peintre, écrivain du Mzab, 1893-1971, Bouviolle se sent attiré par la peinture. Ne pouvant trouver d’évasion dans la grisaille des ciels de sa région, il devient un peintre nomade en Algérie plantant son chevalet là où une scène provoque son émotion.
Il est lauréat du concours pour le prix de la villa Abd-el-Tif en 1921 avec son camarade Jean Bouchaud. Le Sud l’attire, c’est pour lui un « Orient pur », et c’est dans le MZab qu’il va transformer son esthétique ; il va recevoir de ces terres ensoleillées, une illumination intérieure qu’il idéalise.
En 1922, sa toile Marché à Ghardaia exposée au Salon des artistes Français lui assure un succès total. Bouviolle devient le peintre du Mzab par excellence. Il reçoit le grand prix artistique de l’Algérie en 1931. Aux expositions coloniale et internationale de 1931 et 1937, le gouvernement général de l’Algérie, le charge d’exécuter de grands dioramas. Magie de l’art, avec des couleurs, des pinceaux et quelques mètres de toile, Bouviolle nous permet d’accomplir un étonnant voyage.
La Société des peintres orientalistes algériens le récompense en 1936. Une grande exposition au musée de la France d’Outre-mer est consacrée aux sept villes du Mzab en 1939. Il met son talent au service de la colonie et comme beaucoup s’en fait le propagandiste. Il ne quitte pas l’Algérie après son séjour à Abd-el-Tif. Avec Louis Fernez, entre 1956 et 1958, il réalise la décoration du vestibule du lycée de jeunes filles de Kouba représentant La Joie de vivre. C’est l’amour de la vie, son exaltation, cette joie de vivre, qui fuit sans cesse qu’il exprime.
Le Mzab, une oasis algérienne – Bibliothèque de Travail n°1028
Publications de l’Ecole Moderne Française
27 mars- 20 avril 1989, 28 élèves du collège Gérard-Yvon de Vendôme dans le Loir-et-Cher et quatre de leurs professeurs parcourent plus de 3000 km à travers l’Algérie.
Que d’expériences, d’images, de souvenirs accumulés au cours de ces trois semaines de voyage ! Mais s’il est, en Algérie, une région fascinante entre toutes, c’est bien… le Mzab et ses villes saintes. Cette revue vous invite à la découverte de cette aventure sur les rivages du Sahara.
Au Mzab, désert dans le désert. José GERS
Librairie de l’Oeuvre Saint Charles, Bruges (Belgique) 1936, 226 pages.
« Ce livre est un récit d’un voyage et d’un séjour au Mzab : désert dans le Désert, situé dans le Sud Algérien et s’étendant sur une superficie de 3 800 000 hectares de terre nue, roc et sable, erg et hamada. (…) je voudrais définir, en la résumant, l’intention de ce livre ; introduire le lecteur parmi les villages de sable et de rêve érigés en plein désert et vers où conduisent les pistes calcinées… ; l’initier à l’histoire et à la vie des peuplades Mozabites qui se disent « les purs entre les purs… » ; apprendre à connaître leur passé leurs moeurs, leur farouche et fanatique idéal spirituel... ; visiter les oasis, ces jardins miraculeux (où toutes les fleurs et tous les fruits poussent dans un sol réputé stérile par excellence) et les cimetières sans nombre, où les vivants conversent familièrement avec les murs… ; exposer très objectivement, des problèmes coloniaux qui se posent pour tous les peuples colonisateurs, dans toutes les colonies du monde… ; évoquer les grandes figures sahariennes, dont la plus grande et la plus pure : Charles de Foucault… ; feuilleter le livre précieux de la poésie musulmane… D’autre part, si ce modeste carnet de route pouvait contribuer à donner au lecteur une notion plus haute, sinon nouvelle du voyage, à savoir : que l’intérêt du voyage ne consiste pas uniquement à découvrir des paysages nouveaux mais, surtout, à découvrir l’Homme, le but que je me suis proposé, serait largement atteint. »
Les puritains du désert – André CHEVRILLON de l’Académie Française
Librairie Plon 1927. 272 pages.
Récit d’un voyage qui mena André Chevrillon à Ghardaia au début du XXème Siècle.
Les descriptions, très détaillées, sont pour la plupart toujours d’actualité :
Un livre d’une grande richesse.
« Courts et replets, la plupart, bien vêtus, drapés de haïks, de mousselines immaculées, ils (les Mozabites) ont des airs de sagesse rassise et confortable. (…) Mais que de richesses, quelle diversité d’étalages, au souk de Ghardaia ! Qui aurait cru que, du désert, peuvent sortir tant de choses désirables ? D’abord, par terre, parmi les chameaux déchargés, les marchandises de poids : ballots de laine, couffins de grains, fagots de r’tem qui sert de combustible, pains de sel vierge, venus de Ouargla. Mais surtout (par terre, toujours sur la poudre du sol) mille humbles assortiments : des gousses rouges de piments, les cailloux résineux du benjoin, du henné en paquets d’herbe sèche, – et tous ces petits tas précieusement rangés, de brindilles, épluchures, dont mon compagnon M’zabite me dit l’usage : du bois d’aloes pour le parfum, de l’écorce de noyer pour le tan, des coques de grenades pour la teinture. Et tant de roses pastèques, tant d’oranges ! »
Faits et dires du Mzab. Timgga d-yimln n at-M’zab. J. Delheure
Selaf, Paris, 1985. 332 pages.
Qui sont les Mozabites, les gens du Mzab ? Quelles sont leurs croyances, leurs pratiques, leurs coutumes, leurs habitations, leurs occupations ? Depuis la naissance, au long de leur vie, à travers mariage, vie de famille, vie en société, jusqu’à la mort, quel est leur comportement ?
Par tranches, plus ou moins longues cela nous est ici conté, dans leur propre langue, berbère du Mzab, de façon vivante et non sans humour parfois, illustré et moralisé par quelques contes, paraboles et légendes.
Le texte berbère écrit sous la dictée des divers transmetteurs ou conteurs, tous mozabites, est accompagné de sa traduction française et de quelques notes.
Tout le M’zab ne se lit pas dans ces pages, certes, et il y a, comme partout, des coins qui restent cachés. Cependant, quel riche aperçu nous est donné dans ces Faits et Dires du M’zab sur le pays, ses habitants, leur coeur et leur âme !
Le Mzab, espace et société – Brahim Benyoucef
Imp. Aboudaoui, 1992. 292 pages.
L’auteur, lui-même originaire du Mzab est diplômé en planification, urbanisme et aménagement (Université de la Sorbonne) et en Langues et Civilisations Orientales (Sorbonne Nouvelle).
La formation et la croissance des villes le long de l’Oued Mzab a été et reste un mystère pour des non initiés.
Comment une population armée seulement de volonté et de courage a-t-elle pu s’installer dans une vallée au sol aussi rocailleux ? Comment les Mozabites ont-ils pu mener à bien un développement aussi harmonieux, rationnel et humain de leur agglomération ?
L’auteur répond ici à ces questions et à bien d’autres.
Le Mzab Parcours millénaire – Brahim Benyoucef
Editions Alpha, 2010
Cet ouvrage est le résultat d’une recherche et d’une réflexion très fouillées qui analysent profondément l’originalité urbanistique des villes du Mzab. L’auteur s’intéresse de près à ce modèle d’approche que représente le M’zab dans le contexte d’aujourd’hui où la dichotomie tradition-modernité met la cité ancienne devant le défi de son propre renouvellement pour advenir sans se perdre dans la modernité.
Ghardaia Le M’zab – Chemins de fer Paris Lyon Méditerranée Réseau Algérien
Editions Baconnier, 1930, 80 pages.
Brochure touristique publiée par le Paris-Lyon-Méditerranée réseau Algérien avec 2 cartes.
Cette ouvrage constitue certainement le 1er guide touristique sur Ghardaia et le Mzab. Il est très complet et reste, en grande partie, complètement d’actualité.
Les auteurs se sont attaché à faire découvrir et à expliquer le Mzab avec des thématiques très variés et de nombreuses illustrations.
Cet ouvrage débute par une introduction « Qu’est-ce que le Mzab ? » complétée par une présentation détaillée de l’histoire, des spécificités et des points d’intérêts de chacune des villes du Mzab.
Une section historique présente ensuite les événements qui ont poussé les ibadites à s’installer dans la vallée du Mzab.
Puis, une section sociale présente la population du Mzab, la gestion de l’eau et l’architecture locale.
Le Mzab, une création ex-nihilo en harmonie avec les principes égalitaires de ses créateurs – Djilali SARI
Editions Anep. Ouvrage édité avec le concours du Commissariat Général de l’Année de l’Algérie en France. 80 pages.
L’auteur décrit le parcours original de la construction du Mzab devenu un chef d’œuvre d’une ingénierie hydraulique sans hydrauliciens, un chef d’œuvre d’architecture sans architectes et un chef d’œuvre d’urbanisme sans urbanistes.
Le Mzab – Smaïl Benhassir et Hocine Seddiki
Editions Al Bayazin (Alger) 2013, 176 p.
Paru dans la collection “Les régions d’Algérie et d’ailleurs” des éditions Albayzin, ce beau livre est une sorte de guide qui transporte le lecteur de 911 après l’Hégire à aujourd’hui. Il fait découvrir le mode de vie des habitants, de la culture, vestiges et monuments de cette vallée.
Composé de treize chapitres, chaque partie est accompagnée par de jolies photographies prises par les deux auteurs.
Pour mettre le lecteur dans le bain et le faire voyager dans cette belle région du pays, chaque illustration est accompagnée de textes et de légendes pour une meilleure description des lieux, des vestiges et monuments de la vallée du Mzab.
Architecture traditionnelle méditerranéenne – Commission européenne – Meda-Euromed Heritage
Ecole d’Avignon – 144 pages, livré avec un Poster et un CD-rom
Cette ouvrage est consacré à tous les pays qui bordent la méditerranée mais Ghardaia est à l’honneur sur la couverture du livre. Nacer, un des guides de notre Association est en photo sur cette couverture.
L’architecture traditionnelle est ici doublement envisagée comme patrimoine transmissible et comme parc immobilier. Valeur et usage. Elle est lieu de travail, de repos et de rencontres : un espace organique qui accueille toujours l’activité et la vie quotidienne du méditerranéen. Elle est un facteur important de développement social et économique, et se nourrit de l’identité des peuples. Sa réhabilitation, quelquefois sa protection, sont essentielles pour maintenir vivantes richesse et diversité de nos paysages, de nos façons de vivre dans la continuité de l’espace et du temps.
du http://ghardaiatourisme.net/livres/